FRIZON
Sur la table basse du salon, les lunettes de soleil d’Alexandre sont posées. Les écouteurs de son téléphone portable également. Son flacon de parfum n’est pas loin non plus dans cette pièce aux murs tapissés de souvenirs. De photos encadrées. « C’est son petit bazar », indique, d’une voix douce, Karine Michel, la maman du jeune homme. Alexandre avait 18 ans. Il est décédé il y a trois semaines, le 16 septembre. Après plus d’un an de combat contre une tumeur du cerveau.
Alexandre s’est éteint dans les bras de sa maman, dans le pavillon de Frizon où ils vivaient tous les deux depuis presque dix ans (les parents sont divorcés). « J’ai tenu à ce qu’il décède dans son univers. Je n’ai pas souhaité qu’il parte dans une chambre funéraire. C’était mon seul enfant. Avec son papa, nous avons décidé de ne pas diffuser d’avis de décès, ni de nécrologie. Certaines personnes se sont senti frustrées. Je les comprends. Mais, j’ai tenu à ce que l’on respecte notre intimité. »